Vous aviez dit finale ? Posté par rmcriolo le 29/04/2012 00:05:43
Lorsque le speaker du Stade de France annonça vers 22h30 que l'affluence du match s'élevait à environ 80000 spectateurs, nous avions envie de l'interpeller et de lui demander le nombre de personnes qui roupillait dans les gradins ou devant leur téléviseur. Certes, la Coupe de la Ligue est loin d'etre la coupe la plus sexy, mais tant de déchet technique fait presque mal aux yeux. Dire que cinq minutes avant qu'Abedi Pelé et Sonny Anderson donnent le coup d'envoi fictif de la rencontre, le président de la Ligue de Football Professionnel, Frédéric Thiriez, se targuait de diffuser "sa finale" dans plus de 70 pays. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce match ne fit pas une très bonne publicité au championnat de France. C'est vrai que les finales de Coupe de la Ligue ont rarement delivré un spectacle exceptionnel mais à ce point là, on ne s'y attendait pas.
Vu les matchs de l'OM depuis ces dernières semaines, il était fort légitime que Marseille joue ce match de la même manière. Etait-il possible que les phocéens se relèvent pile à ce moment la ? Cependant, l'autre finaliste revenait d'un mois plein et Lyon paraissait en très bonne forme. C'est vrai que tout n'était pas encore bon. Lyon n'avait pas joué excellemment à Rennes (1-1), ni face à Auxerre (2-1) mais parvenait tout de même à nous sortir quelques très bonnes sequences. Hier, les hommes de Remi Garde sont passés à côté de leur match. En 120 minutes, seulement une petite occasion et il faut voir la tête de l'occasion : une frappe de Jimmy Briand, bien trouvé dans la profondeur par Anthony Réveillère, qui mourait dans les gradins comme la plupart des centres de Dabo et de Fanni. Ils auront eu le mérite de faire quelques heureux dans les tribunes.
Début de match en prolongations
Pour dire vrai, le match a commencé à s'intensifier à partir de la rentrée de Brandao mais il est important de préciser qu'il s'agit juste d'un repère temporel. Bien qu'inscrivant le seul but de la partie, il ne fut pas l'élément declencheur de la rencontre. Durant les quatre-vingt dix minutes du temps réglementaire, les vingt-deux acteurs ne nous avaient offert qu'une seule petite occasion et elle était marseillaise : une tête de Morgan Amalfitano bien devié sur son poteau droit par Hugo Lloris un peu après l'heure de jeu. Le milieu marseillais avouait "je suis deçu de pas la mettre dedans car lorsque je devie le ballon de la tête, je la vois déjà au fond des filets de Lloris". On a dit que la prolongation avait été meilleure (en même temps, pouvaient-ils faire pire ?) dans le jeu mais il est de bon goût d'indiquer que le jeu n'est pas devenu flamboyant. Mis à part la frappe de Briand et le but de Brandao, il n'y eut qu'une autre situation de but : une tête de A. Ayew, stoppée spectaculairement par le portier rhôdanien, à la suite d'un bon centre côte droit (il n'y en a pas eu beaucoup d'autres). Mais qu'en ont pensé les deux entraineurs. Le discours de Didier Deschamps est forcement voilé par la victoire marseillaise "j'avoue que le beau jeu n'était pas au rendez-vous mais il me semble qu'une des deux équipes meritent plus de s'imposer et c'est nous. On a fait preuve d'un bel état d'esprit". Côté lyonnais, le discours est moins édulcoré "je n'ai pas reconnu l'équipe de Lyon de ces derniers matchs. Nous étions tendus et nerveux mais je ne sais pas pourquoi. C'était évident que les deux équipes jouaient tout d'abord pour ne pas perdre avant de jouer pour gagner. Je suis conscient que nous sommes passés à côté de notre finale. On en a une autre dans deux semaines contre Quevilly (le 28 avril), je n'ai pas besoin de dire qu'il faudra faire attention à ne pas réitérer ce genre de match". Esperons pour Lyon que cette désillusion ne restera pas trop longtemps dans les têtes lyonnaises qui devront etre present dès mercredi à Toulouse pour garder un petit espoir d'accrocher la troisième marche du podium.