Idolâtré des Toulousains, envié par tout les autres. Qu'on l'aime ou non, Guy Noves ne laisse personne indifférent. Car si son image reste celle d'un éternel insatisfait, derrière cette barrière se cache un amoureux du rugby et des valeurs qui reflètent ce sport : rigeur et discipline, travail et dépassement de soi. Guy Noves a réussi à faire de sa passion son métier. Et de quelle manière ! Il est à l'heure actuelle l'entraîneur français le plus titré : quatre fois vainqueurs de la Coupe d'Europe (1996,2003,2005,2010) et huit fois champions de France (1989,1994,1995,1996,1997,1999,2001,2008). Si Toulouse est autant reconnu aujourd'hui, le technicien y est pour beaucoup.
Après avoir porté le maillot Rouge et Noir pendant douze ans, Guy Noves endosse le rôle de coach en 1989 juste après avoir mit un terme à sa carrière de joueur. S'il est d'abord décrié, il fait très vite ses preuves et assume son statut d'entraineur touche-à-tout. Son envie de gagner n'est plus à démontrer. Et ce sont ces anciens joueurs qui en parle le mieux. "Il sait lire dans les hommes comme dans un livre, " explique Fabien Pelous, son joueur pendant 12 ans. "Sa capacité à cerner les caractères afin de tirer le meilleur de l'individu n'a pas d'équivalent. " Il est vrai que "le gitan", comme certaines mauvaises langues le surnomment, a ce don de surmotiver ses hommes. Il les considère d'ailleurs comme ses fils.
Lui même père de deux filles et d'un garçon, Guy Noves ne parle que très rarement de sa vie privée. D'après sa fille, c'est un "papa très protecteur et présent, à l'écoute, ouvert et conciliant. Il est bien différent de l'image un peu froide qu'il peut donner de l'extérieur". Avec sa famille, il passe le clair de son temps sur les bords de Leucate, petit village du Lanquedoc-Roussillon. C'est là bas qu'il profite de ses autres passions : la pêche au thon, la chasse et le vélo. Tant de loisirs qui le définissent parfaitement; la pêche met en avant sa patience, la chasse sa précision et le vélo son mental de fer. A ce rythme, "l'homme toujours accroupis" n'est pas prêt de s'arrêter. Et ce ne sont pas les Toulousains qui vont s'en plaindre. |
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