Je galopais le reste de la nuit, et passa la journéedans un petit abri de berger abandonné, ou je ne fis que dormir. Je repris la route à la nuit tombée, car j'avais peur d'être découverte; et c'est pourquoi par la suite je ne suis jamais restée bien longtemps au même endroit.
A chaque nouvelle ville, je faisais deux ou trois victimes, toujours des hommes, et repartai, après avoir volé des vêtements, un cheval, ou tout ce qui pouvait m'être utile, et si par malheur j'étais découverte, on me pourchassait, et je finissais par me laisser tuer... Car aussi surprenant que cela puisse paraître, mes blessures, même les plus graves, cicatrisaient en quelques heures.
Mais après ces résurrections, la faim qui me tenaillait était terrible, et je devais me repaître de trois ou quatres hommes afin de l'apaiser.
Et arpès la fuite... Toujours la fuite, sans jamais se retourner.
Cela dura quelques temps, mais cette vie de fugitive me laissait. Alors, lorsque la puissance de l'Egypte commença à décliner, je partis pour la Grèce.
Au fil de ces années passées en Egypte, j'avais acquis une puissance indomptable, une technique de chasse merveilleusement sadique, et des pouvoirs étranges dont vous ne pouvez même pas imaginer l'ampleur...
Hélas, toutes ces années de solitude m'avaient rendue cruelle, égoïste, et orgueilleuse. C'est aussi pour cette raison que je quittais l'Egypte, dont les habitants me lassaient : ils étaient si faibles, et avaient toujours le même goût...
J'esperais trouver ailleurs quelqu'un qui me comprendrait, ou qui n'aurait pas peur de moi.
C'est donc tout naturellement que je me rendis à Athènes, qui pouvait rivaliser de beauté avec Memphis. Je ne savais pas vraiement ce que je cherchais, ou qui je cherchais, mais il fallait que je trouve...
Je n'avais plus faim, plus aucune envie, sauf celle de parler à quelqu'un, et ne pouvant parler à un homme sans qu'il s'enfuit à la vue de mes yeux, je devais donc trouver une femme qui, elle me verrait comme une fille normale, une égale...
Heureusement pour moi, en Grèce, les personnes aux yeux bleus étaient chose courante, mais il faut dire aussi que sept siècles s'étaient écoulés depuis ma mort. Les moeurs étaient bien différents de ceux que j'avais connu. Les femmes, qui, en Egypte, travaillaiet, vivaient librement, et étaient presque vénérées, n'avaient presque aucun droit en Grèce. Dès l'enfance elles étaient réunies dans des gynécées, oû elles apprenaient à être de bonnes épouses et de bonnes mère, n'en sortaient que pour le mariage, et après restaient chez elles.
Les seules femmes libres étaient celles de mauvaise vie, les prostituaient.
C'est ainsi que je rencontrai Chrysilla, et les ennuis commencèrent...
Re: Moi, Eléa... (5) Posté par juji le 20/03/2005 14:40:42
coucou je viens de lire en entier ton histoire éléa et je voudrai savoir quand la suite sera mise sur le site car e meur d'impatience de savoir comment elle va s'en sortir
gros gros bisous
rep moi vite