Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Pardonnons le peuple allemand


Il y a des raisons d'en vouloir au peuple allemand mais des raisons de ne plus leur en vouloir.



Il y a encore quelques années, je détestais les allemands. Les atrocités qu'ils ont commis sur nos grands parents et arrière grands parents sont impardonnables. Les camps de concentration et d'extermination ont massacrés de millions de personnes, visant surtout le peuple juif. Ce génocide n'est pas pardonnable et ne doit pas etre oublié. Lorsque j'entends ce prêtre du Vatican (Mr Williamson) remettre en cause l'existence des chambres à gaz, ça me met en colère. Comment une personne qui croit en Dieu et qui ne l'a jamais vu, peut-il dire qu'une chose n'existe pas alors que son existence est démontrée par des milliers de documents.

Un autre fait d'actualité est révoltant. Lorsque j'entend que certains enfants allemands ne croient pas ce que leur peuple a fait. Le problème c'est que certains deviennent des néo nazis. Il ne faut pas oublier, sinon cela pourrait se reproduire. Certains pensent que ce sont des histoires, un mythe ou je ne sais quoi, c'est incroyable.

Mon arrière grand père était résistant. Il fut arreté et envoyé au camp de concentration de Mauthausen en Autriche mais survécut. Il a gardé des séquelles psychologiques et sa haine envers les allemands était forte mais compréhensible. Je pensais la même chose et c'est normal, après tout ils avaient attaqués ma famille et mon pays. Mais un livre m'a fait changer d'avis : "Histoire d'un allemand" de Sebastian Haffner. Haffner était allemand et raconte les souvenirs qu'il a de l'Allemagne entre 1918 et 1939.


L'encadrement de la population

A l'école, nous apprenons les faits de la Seconde Guerre mondiale. Nous apprenons comment l'armée allemande a défait l'armée française, qui était allié avec qui. Nous apprenons la vie en France pendant l'occupation, les résistants dans les maquis, la traque des juifs, le gouvernement de Pétain et des collabos (responsables aussi de la mort de juifs)...
Ce que nous apprenons pas c'est pourquoi il ya eu une montée du nazisme en Allemagne ? Pourquoi les allemands ne ce sont pas opposés a Hitler et au nazisme ? Ce livre de Sebastian Haffner répond a ces questions.

A l'issue de la Première Guerre mondiale, le pays est déprimé par la défaite. Les soldats se sentent trahis par le gouvernement et la population. La guerre à l'arrière apportait armes et vivres mais le gouvernement a craqué et l'armistice fut signé. C'était une tragédie nationale. Les conditions et restrictions imposées par la Triple Entente sont perçus comme une injustice chez les allemands (diktat). Alors quand France il règne un sentiment de pacifisme, c'est un sentiment de revanche qui règne en Allemagne. Haffner montre que lAllemagne souffre à cette période. Le pays est pauvre, le chomage est au plus haut (la crise de 1929 n'améliore pas les choses), le gouvernement est instable, le pays est proche de la guerre civile. Les jeunes s'ennuient, la guerre apportait une occupation. La plupart de ces jeunes deviennent pour la plupart des futurs nazis. Les soldats de la première guerre ont formés un groupe : les corps francs qui sont les premières formes de manifestations du nazisme (agressivité, haine...).

Lorsque Hitler arrive au pouvoir en 1933, les allemands sont séduits et pensent enfin sortir du trou, cependant ils ne connaissent pas les intentions profondes d'Hitler. Quand ils s'en rendent compte, il est déja trop tard. Pour justifier la décadence du pays, Hitler reporte la faute sur les juifs, coupables de tous les maux de lAllemagne. Cette idée fut entretenue par une forte propagande mené par Goebbels (chef de la propagande nazie) dont la responsabilité est plus grande que celle du peuple. Cette propagande a créé une pensée unique, l'idéologie nazie est entrée dans chaque individu comme une image subliminale. C'est difficile à concevoir, mais on sait combien la force des médias est immense. Tout était controlé, où qu'il aille, l'individu était oppressé dans la rue, à la radio, dans la rue, au travail... L'homme finit par accepter quand il est si acculé et surveillé. Haffner décrit bien ce climat de suspicion et de peur quil a vécu. La personnalité d'un individu était réduite au néant.

Le peuple est encadré par les SA. Il n'y a plus de partis politiques adverses car les membres sont éliminés sur ordre d'Hitler. Personne ne peut développer ses idées personnelles en public de peur d'etre placé en camp, d'etre dénoncer par ses collègues ou amis. Haffner ne pouvait dire qu'il avait un ami juif. L'école fut un moyen pour Hitler de véhiculé l'idéalogie nazie. Comment on pourrait en vouloir à des enfant ? On peut tout leur faire croire.

La peur est une façon de gouverner, Hitler l'a très bien fait. Personne n'a rien plus faire. Ceux qui avaient encore une part d'eux memes, s'enfuir du pays. Haffner l'a quitté en 1939. Il affirme que le peuple était moitié asservi et complètement naif.


Des héros allemands

Nous ne pouvons pardonner au nazi mais beaucoup d'Allemands n'était pas nazi. Dans l'obligation d'obéir, de respecter les règles, l'encadrement était infaillible. Le peuple ne connaissait pas l'existence des camps d'exterminations. Les responsables sont Hitler, Goebbels, son gouvernement, les SS (sounderkommandos), les personnes qui ont dénoncé les juifs, ceux qui en ont profité pour s'enrichir. Des allemands risquaient leur vie pour protéger les juifs, Sebastian Haffner l'a fait. Oskar Schindler l'a fait, Steven Spielberg en a fait un film "La liste de Schindler", un très beau film. Schindler était un industriel qui exploitait les juifs dans son usine (d'armes) pour faire le plus d'argent possible. Lors des rafles, les juifs travaillant à l'usine était protéger par ce statut. Schindler finit par s'attacher à ses employés et paye un membre du gouvernement pour les sauver d'un camp d'extermination. Schindler a sauvé près de 1100 juifs à lui tout seul.

Nous ne devons pas l'oublier, nous ne pouvons haïr tout le peuple allemand, il y en a qui se sont sacrifiés, qui ont souffert d'avoir quitté leur pays.
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