Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Tintin : Le Crabe aux pinces d'or


Pour les nostalgiques des Tintin "à l'ancienne", Casterman continue sa publication des fac-similés avec Le Crabe aux pinces d'or...



"Le crabe aux pinces d'or est la neuvième et dernière aventure de Tintin parue en noir et blanc. Sortie en nouveauté en 1941, elle connut une seule réimpression l'année suivante, sous couverture grande image.
Le premier album paru d'emblée en couleurs, en 1942, est L'étoile mystérieuse. L'année qui suit, en 1943, trois titres anciens sont modernisés sur le même modèle : L'oreille cassée, L'île Noire, et Le crabe aux pinces d'or. Pour ce premier album de guerre, Hergé a imaginé une aventure extra européenne et un peu hors du temps, sur fond de trafic de drogue, de navires, d'avions, de canots... De mers et de déserts d'Afrique du Nord. Lors de la traduction du titre en américain, à la fin des années cinquante, l'éditeur Golden Press obtint de Casterman et d'Hergé des modifications à l'album. En particulier, que l'alcool du Capitaine se fasse plus discret et que le bandit noir de la bande des trafiquants ne le soit plus. Il devint turc ou levantin, en français et dans toutes les éditions !" (Présentation Casterman)


Ce fac-similé reproduit l'édition originale de 1943, c'est-à-dire l'édition en couleur du Crabe aux pinces d'or. Prépublié et sorti en album d'abord en noir et blanc, l'album connaît une nouvelle édition en couleur cette fois-ci. Celle-ci comporte une autre modification, puisqu'elle est constituée de 62 planches, un chiffre inférieur à la première édition en noir et blanc. L'étoile mystérieuse, publiée directement en couleur l'année précédente, avait déjà institué ce nombre de pages limité.


Une autre nouveauté apparaît dans cet album, mais cette fois-ci d'un point de vue narratif. En effet, Hergé introduit un nouveau personnage qui sera incontournable dans les albums suivants : le capitaine Haddock. Mais celui-ci n'est pas présenté sous son meilleur jour. D'ivrogne impénitent créant les pires catastrophes, il s'avérera le fidèle compagnon d'aventures de Tintin.


Sur le plan du graphisme et de la mise en scène, Hergé fait à nouveau preuve de sa maîtrise, comme le prouve la très belle couverture. Tout d'abord la mise en page change par rapport aux albums précédents. En effet, ces derniers étaient prépubliés dans "Le Petit vingtième" à raison de deux planches par semaine. Hergé devait donc créer une certaine tension à la fin de ces deux planches pour inciter le lecteur à poursuivre sa lecture la semaine suivante. Mais du fait de la guerre, Hergé doit publier dans un autre journal, Le Soir, et surtout sur un autre rythme. En effet, la place de Tintin a diminué à la publication d'un strip journalier. Hergé doit donc revoir sa technique narrative et de mise en page pour intéresser son lecteur chaque jour ! L'autre aspect intéressant de cet album est constitué par les planches en pleine page qui nous permettent d'apprécier tout le talent graphique d'Hergé.


Ce fac-similé plaira aux nostalgiques, puisque l'album a l'aspect à l'ancienne avec la couverture non pelliculée, le dos rouge, le papier épais, les couleurs pastel. La fidélité à l'édition originale va jusqu'à rétablir dans la pagination la barre horizontale du chiffre 7, qui avait disparue dans les éditions ultérieures. Voilà une bonne occasion pour redécouvrir une des plus grandes séries BD de tous les temps...


Série : Les Aventures de Tintin
Titre : Le Crabe aux pinces d'or
Auteur : Hergé
Editeur : Casterman
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