L'article ultime (celui qui fait passer ceux des autres pour de la merde)

Je ne sais plus comment commencer mes textes.

Parfois je les commence par "merde", parfois par "salope" ou par "putain".

Mais aujourd'hui, je veux innover et atteindre la perfection, l'article ultime. Comment faire ?

Je ne vais pas encore vous parler de M, la petite salope que j'aimais, ou de Jean-Louis Costes, le plus grand artiste underground du monde. Ces deux personnes ont déjà plusieurs sujets qui leur sont consacrés et Costes en aura encore un maximum d'autres. M, quant à elle, est morte.

Putain ! Panne d'inspiration... C'est dur sérieux ! Je comprends maintenant les grands écrivains qui plantent devant leur PC et qui ne savent pas quoi mettre ou qui restent des heures sur une même phrase.

C'est un truc qui rend dingue... On a des idées mais les mots ne viennent pas. Ou alors ils viennent mais sont totalement débiles.

Ma première fois avec une gonzesse ? Non, c'est trop stupide et honteusement lamentable.

Mes nombreuses masturbations quotidiennes et mon intégration au mouvement Branl'Up créé par mon amie onaniste Sophie D ? Non, non, non. Fais chier sérieux. Laisses toi aller Thomas, tu vas voir les mots vont te venir tout seul, comme quand t'as envie de te branler.

Allez fais un effort connard ! Les autres articles tu les écris en même pas 15 minutes alors il est où le problème ce soir ? Poses toi sur ton PC, rentres dans ton tunnel mental et fais péter ta rage nom de Dieu. Mais j'ai plus de rage aujourd'hui... Elle est où mon inspiration. Dans ma queue ? Ah ouais putain c'est ça, tout est dans ma queue gonflée à bloque.

Merdeeuuuhhhhhhh ! J'en reviens toujours aux mêmes mots et aux mêmes sujets. Sûrement car ils sont mes obsessions... Oui c'est ça, pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt ? Il faut que je reste dans mes délires habituels d'amour, de sexe, de salopes, de violence, de Dieu.

Mais là, cet article, que j'écris (ou que j'ai écrit), est l'article ultime. Personne ne fera jamais mieux que le Dieu de l'écriture, que Dieu tout simplement. Je suis Dieu, le Dieu de ma propre personne. Celui qui me commande et qui dirige mes doigts sur ce foutu clavier.

Putain, et là, je ne sais pas comment finir mon texte... C'est con ! Des soirs, on écrit un texte en peu de temps qui a une introduction, un déroulement et une fin. D'autres soirs, on en écrit en étant incapable de faire une intro, un déroulement et une conclusion. N'importe quoi...

Je vais m'arrêter là ! Personne ne comprend rien à mon délire de toute façon... Quel texte de merde !