David Hamilton est né le 15 Avril 1933 à Londres. Après la
Seconde Guerre Mondiale, il émigre en France où il a depuis toujours vécu. C'est à l'âge de 20 ans, alors qu'il travaille dans un bureau
d'architectes parisien, que ses aptitudes artistiques commencent à émerger. Peu après, il décroche un emploi de designer graphique auprès du
célèbre photographe Peter Knapp du non moins célèbre magazine
Elle. Après un court retour à Londres où il travailla pour le magazine
Queen, il revient dans la Ville Lumière comme directeur artistique du supermarché Printemps. Il travaille toujours Boulevard Haussmann
lorsque, quelques années plus tard, il réalise ses premières photographies, dont le style onirique et un peu désuet lui apportera rapidement un
certain succès.
À la fin des années 60, son style était immédiatemenat
reconnaissable et il était demandé par de grands magazines tels que
Realities,
Twen et
Photo. Par la suite, il publia une
douzaine de livres dont les ventes cumulées dépssent allègrement le million d'exemplaires ainsi que de nombreuses publications dans des
magazines et de nombreuses expositions dans les musées et galeries d'art les plus prestigieux du globe. Son style est également redevenu
populaire ces dernières années dans des magazines de mode comme
Vogue ou
Elle.
Oeuvre et controverses
Comme la plupart de ses œuvres mettent en scène de jeunes adolescentes, le plus souvent dans un état de nudité partielle ou totale, David
Hamilton a été l'objet de nombreuses controverses - voire d'accusations de pornographie enfantine - similaires à celles qu'ont attirées les euvres
de Sally Mann et Jock Sturges à la fin des années 90. Aux, Etats-Unis, certaines associations religieuses ultraconseratrices ont été jusqu'à piller
les librairies ou bibliothèques qui mettaient ses œuvres à la disposition du public et jusqu'à tenter une action en justice. Hamilton ayant reçu le
soutient de quasi-unanime des milieux artistiques dans le monde entier, ces actions n'ont heureusement rien donné. Les mentalités concernant
l'âge et la nudité était bien différentes en Europe du Sud et notamment en France où Hamilton réside actuellement, ses œuvres n'y ont pas
suscité de telles réactions nigatives, ni dans le reste du monde.
En 2005, le Détective Simon Ledger de la police du comté du
Surrey, en Angleterre, affirma que posséder des livres de David Hamilton était ilégal au Royaume-Uni - ce qui est soit dit en passant assez
cocasse quand on sait que ses livres figurent notamment dans la bibliothèque du palais de Buckingham. La Police du Surrey présenta peu après
ses excuses pour ces affirmations fausses et injustifiées, rappelant qu'aucune décision judiciare n'avait été prononcée à ce sujet.
Bibliographie
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Dreams of a Young Girl (1971)
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Sisters (1972)
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La Danse (1972)
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Souvenirs (1974)
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The Best of David Hamilton (1976)
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David Hamilton's Private Collection (1976)
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Hamilton's Movie (1977)
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The Young Girl (1978)
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Tender Cousins (1981)
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Twenty-Five Years of an Artist (1993)
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The Age of Innocence (1995)
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A Place In The Sun (1996)
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Holiday Snapshots (1999)
Filmographie
Hamilton a également produit plusieurs films qui sont la continuité de son œuvre photographique. Ils sont donc très axés sur l'érotisme mais, de
l'aveu même d'Hamilton, leur cénario est assez faible et les dialogues quasi-inexistants.
* Bilitis (1977)
* Laura (1979)
* A Summer in St. Tropez (1981)
* Tendres Cousines (1980)
* Premier Desires (1983)
Les six premières images sont
tirées du livre
The Age Of Innocence, la septième est la photo de couverture de
Twenty-five Years Of An Artist, les deux autres
n'ont pas, à ma connaissance, été publiées.
Les livres d'Hamilton ayant été édits à un nombre réduits d'exemplaires, ils ne sont - à part
The Age Of Innocence et
Twenty-five
Years Of An Artist - trouvables que sur le marché de l'occasion et à un prix quelquefois exorbitant (
Holiday Snapshots remporte la
palme en s'échangeant régulièrement à un prix à trois chiffres en dollars US).
Opinion personnelle
Pour moi, il est clair que cette controverse "art ou pornographie" n'a pas lieu d'être. Bien entendu, on a le droit de ne pas aimer ou d'être gêné
par le sujet, cependant je pense que si une personne trouve ça "pornographique", le problème est de son côté. Hamilton se contente de
dépeindre avec un talent certain la beauté fugitive et éphémère de l'adolescence qui est la plus pure, la plus touchante, la plus trouvlante aussi
- en un mot, qualificatif certes pléonastique mais ô combien pertinent - la plus belle de toutes. D'aucuns, qui ont certainement eu une éducation
stricte et surannée, arguent que la nudité entache cette pureté. Cet argument est à mon avis un non-sens complet, tout simplement parce que
la nudité est l'état naturel de l'Homme et qu'elle ajoute au contraire à cette impression de pureté qui se dégage des clichés d'Hamilton.
Mais je vous ai mis ici plusieurs photos (les miniatures sont
cliquables), à vous de juger.