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La Tour Magne de Nîmes |
La Tour Magne, vieille de plus de 21 siècles, est un des bâtiments de la ville de Nîmes qui existe encore. Découvrir... |
A la fin du VIe siècle avant Jésus-Christ, un groupe d'individus s'est installé au pied du Mont Cavalier aux abords d'une source. De cette fontaine, ils puisent un bien pratique : une eau abondante. Ces premiers Nîmois habitent des cabanes en bois, cultive le blé et l'orge, élèvent des porcs, des vaches, des moutons, des chèvres et des chevaux, et chassent le cerf et le sanglier. Au début du Vème siècle avant Jésus-Christ, les Volsques Arécomiques arrivèrent d'Allemagne du Sud et s'installent dans la petite cité. Ces nouveaux venus croyaient à plusieurs Dieux. L'un d'eux était le dieu des sources : il s'appelait Némausus. Ils s'installèrent près de la source de la Fontaine, sur les pentes méridionales du Mont Cavalier, créèrent une ville et décidèrent de l'appelé du nom de leur dieu des sources : Némausus. Vers le début du IIe siècle avant Jésus-Christ, des troupes d'envahisseurs arrivent. Les Volsques se replient alors dans les oppida, des places fortifiées situées sur une hauteur. Les enceintes sont renforcées par des murs de plusieurs mètres d'épaisseur, et une tour est construite : la Tour Magne. Elle mesure 19 mètres de haut. La ville devient romaine. En 31 avant Jésus-Christ, Octave, prenant la victoire sur Antoine et Cléopâtre, devient l'Empereur Auguste. Entre 15 et 16 avant Jésus-Christ, il fait construire un rempart de six kilomètres de long et de 6,5 mètres de haut autour de la ville qui comptait une superficie de 200 hectares à cette époque. Aujourd'hui, les remparts n'existent plus, mais il en reste des traces : une base de tour devant les Arènes, la porte de France et la porte Auguste. Les Romains ont reconstruit la Tour Magne en englobant les restes de la tour celtique à l'aide de pierres sèches (dont le sol est riche), et de terre. La Tour est alors incluse dans les remparts et mesure environ 42 mètres de haut. Le soubassement de la tour est octogonal. On ne pouvait pas entrer à l'intérieur de la tour car elle était pleine. Les Romains montaient par l'extérieur, par une rampe de 70 mètres de long. Celle-ci aboutissait au chemin de ronde qui parcourait le premier étage de la tour. De là, ils accédaient à la courtine qui se trouvait au même niveau, au nord et à l'ouest. Au dessus de cet étage, une tour polygonale complètement aveugle et aménagée d'un escalier intérieur était couronnait d'une terrasse. Les deux derniers niveaux étaient décorés de pilastres toscans ou de colonnes. Mais même sous cette apparence, on ressent la solidité de la construction qui a vécut plus de vingt siècles avec des guerres, des démolitions, reconstitutions, des transformations, etc. Il est dommage tout de même que la Tour Magne romaine n'est pas pu être conservée correctement (comme le sont d'autres monuments de Nîmes : la Maison Carré et les Arènes, par exemples, qui datent du Ier siècle après Jésus-Christ). Mais sans ça, peut-être, les vestiges de la tour celte ne seraient pas visibles aujourd'hui. Car si le jardinier François Traucat n'avait pas fait creuser la tour, ils seraient restés enfermés à tout jamais dans les entrailles de la Tour Magne. Il est ainsi intéressant de pouvoir contempler les différentes mutations du monument. |
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