Extrait du site https://www.france-jeunes.net |
Easy rider |
Le film culte de toute une génération. "Live free, ride free, die free" |
C'est là que commence une chevauchée qui va faire découvrir à nos deux héros tous les aspects de l'Amérique du début des années 70. Mais "Easy Rider" est porteur de symboles. Le film montre une Amérique décousue et perdue après la destruction du rève américain. L'esprit rebelle nait. Le film revendique clairement cet esprit de contestation à travers plusieurs éléments : les motards traversent l'Amérique de l'Ouest vers l'Est contrairement aux premiers explorateurs, la séquence des hippies qui eux aussi contestent leur pays et surtout les deux motards sont libres. Libre dans le sens où ils n'ont aucun pied-à-terre et vont où bon leur semble et font ce qui leur plaisent. Car "Easy Rider" sent bon la liberté que nous avons perdu. Les longues séquences des héros sur la route deviennent un de ces symboles. Cheuveux aux vents tels des oiseaux, ils sont libres. Les Chopper, contrairement aux voitures, laisse le conducteur à l'air libre. Bref, autant d'éléments qui symbolisent la liberté dont se targue le film. De plus, durant leur voyage, les deux héros nous font découvrir une Amérique certes décousues comme dit précédemment, mais également biface. Il nous est montré les bons comme les mauvais côtés du pays avec plus ou moins de clichés (la Louisiane qui nous est montré comme le repaire de tous les racistes et homophobes). Cela marque la cassure entre le rève américain des années 60 et l'esprit plus dévergondé des années 70. Autre époque, autre moeurs. "Easy Rider" évite tout de même le cliché du "rebelle qui est un hors-la-loi". On peut être un rebelle sans forcément être un meurtrier. Une bonne chose à souligner. La réalisation fait plutôt penser à un documentaire qu'à un film. Les scènes où les Chopper avalent l'asphalte s'accompagnent de séquences montrant des paysages désertiques de toute beauté. Un parti pris du réalisateur qui semble vouloir apporter plus de réalisme à son oeuvre. Ajoutons également une bande-son rythmée et composée uniquement de rock du début des années 70 qui colle parfaitement au long-métrage. Le générique, quant à lui, est tout simplement culte avec la musique "Born to be wild" qui annonce clairement la visée du film. Les acteurs sont bons. Peter Fonda se révèle peut être un peu trop effacé à côté de Dennis Hopper qui a une personnalité bien trempée, et qui est méconnaissable sous ses grandes lunettes noires et sa moustache imposante. Ce dernier n'aura jamais joué dans un film aussi bon. Jack Nicholson connait son premier véritable rôle en la personne d'un avocat alcoolique. Il devient même attachant car il apparait comme immature et ignorant la vie tel un adolescent. Un rôle qui le propulsa dans les plus hautes sphères d'Hollywood. Petit détail : quand les héros fument de la marijuana, c'est de la véritable herbe et non un autre produit ! Festival de Cannes de 1969, en compétition. Récompense : meilleur scénario original. |
Extrait du site https://www.france-jeunes.net |
Tous droits réservés |