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Le voisin de train |
Lorsque l'(homme de votre vie habite a 900km de chez vous, le train devient vite votre seconde maison. Et le voisin de train, un element incontournable de votre vie... |
J'étais tranquillement installée dans le TGV qui devait me conduire a Paris, pour la modique somme de 32euros. Deja, douleur. Un bouquin, mon carnet a dessin et je me dis que ces trois heures de train vont passer aussi vite que possible. Je m'assois et m'apprete a savourer ce cadeau du ciel, ce don inesperé : deux places rien que pour moi. Et je savoure, croyez moi. POITIERS, POITIERS, 3MINUTEUH D'ARRET Et la, c'est le drame. L'arrivée du VOISIN. A premiére vue, il s'avére plutot convenable : pas trop vieux, pas d'enfants, pas de walkman, pas de chewing-gum. A priori, supportable. Bon, c'est vrai, j'ai craint un instant l'homme lesé cerebralement, car incapable de trouver sa place. Mais il trouve finalement et s'assied a ma droite, meritant ainsi le titre de Voisin Du Jour. Sauf que, j'aurais du m'en douter, une fois installé, il n'a plus voulu se lever. Sans doute avait il peur de ne plus se retrouver. Et pour aller au toilettes (car, oui, j'ai la faiblesse d'aller aux toilettes dans les trains...), il a fallu le bouger, entreprise ôh combien difficile, mais, mûe par mon besoin presssant, je deployais toute mon eloquence et gagnait la partie. Une fois revenue et duement rassise a ma place, je n'imaginais pas avoir encore affaire au voisin de train. GROSSIERE ERREUR ! Se penchant en avant, le voisin de train sortit de son sac (ne jamais sous estimer les sacs) un volumineux sachet plastique, repandant alentour une terrible odeur... Ce que je redoutais le plus venait de m'arriver : le voisin venait de sortir un SANDWICH AU PATE ! Enfouissant mon nez dans l'encolure de mon pull, j'attendis impatiemment la fin de l'alerte, la fin du sandwich, la fin du pâté maudit (et, a en juger par l'odeur, perimé...). Une fois le sandwich terminé, me dis-je, plus d'odeur car plus de pâté ! MALHEUREUSE... L'homme ROTE, et oui, il rote sans vergogne ! Et moi, pauvre de moi, de replonger mon nez dans mon pull, esperant une digestion rapide. Sans doute a cause de son copieux repas, l'homme s'assoupit, preferant reserver son energie a son travail intestinal. Puis s'endort. Puis glisse. De plus en plus. Vers moi. Et termine a quelques centimetres de mon visage, sa bouche entrouverte exhalant toujours les terrifiantes effluves... CHATELERAULT, CHATELERAULT, 2MINUTEUH D'ARRET L'homme sursaute, se dresse, ramasse ses affaires et part en courant vers la sortie. Et moi, jouissant enfin de l'air pur retrouvé, je bannis a jamais chatelerault de mes projets de voyage... |
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