Garden State

Le thème semble déjà vu, et revu... Un trentenaire, Andrew Largeman (interprété par Zach Braff), revenant chez lui après 9 ans d'absence pour l'enterrement de sa mère, qui va se confronter à son père à qui il n'avait pas vraiment reparlé depuis longtemps. Il retrouve ses anciens amis, son ancien univers. On sent d'ici une histoire de dépressif à l'allure perdue et n'ayant pas le goût de vivre. Mais ajoutez-y une jeune femme avec un extraordinaire charisme et à l'allure déjantée (interprétée par Natalie Portman) qui libère cet Andrew de ses anti-dépresseurs et l'aide à vivre, et vous obtenez un film plein de fraîcheur. Cette rencontre est le thème principal de cette histoire, parmi d'autres dont les problèmes de drogues, et de jeunes... Le début est peut-être un peu lent, mais c'est pour mieux cadrer le personnage principal, ce jeune homme en mal de vivre incapable de pleurer, même pour l'enterrement de sa mère. Mais ne vous y fiez pas, ce n'est pas une caricature ni un appel à la pitié...


Une histoire d'amour, certes, mais loin de toutes les comédies romantiques hollywoodiennes qui en rajoutent souvent une couche. Il y a surtout des mots, des mots ni lourds, ni pleins de moral. Juste des mots, de l'émotion et un humour léger. Les personnages sont attachants, naturels. La musique est un régal, en passant de Coldplay à la fameuse chanson "Let Go" de Frou Frou présentant la bande annonce. La BO retransmet bien l'ambiance du film et nous entraîne dans cet univers au style décalé et original. Quand à la fin, elle est surprenante et positive, même si les deux personnages principaux ne savent pas ce qu'ils vont faire. Pour ma part je n'ai pas vu les 1h40 passer et j'aurai voulu que le film continue.


On aime ou on aime pas, on adore ou on déteste, quoi qu'il en soit ce premier film du réalisateur Zach Braff est un succès et ne ressemble à aucun autre, ce qui lui assure une belle carrière. Et l'on souhaite, s'il se remet à la réalisation, que ses prochains films seront à la hauteur.