Extrait du site https://www.france-jeunes.net |
Clara... |
Un ange tombé du ciel qui se brûle les ailes sur l'amour de sa vie... Une vie passionnée qui l'a détruit... |
Clara, elle avait tout d'un ange et même encore maintenant quand elle se tord sur le sol de cette cellule hostile, crispée par la douleur que lui procure son corps, son visage rayonne. Ses cheveux forment comme un halot de lumière autours de son visage de porcelaine souligné par cette bouche rose pâle luttant pour trouver l'air nécessaire. Clara, quand on la voit rien ne pourrais nous laisser envisager qu'on puisse lui faire du mal. Personne ne touche à un ange, personne ne devrait en briser le cœur car un ange est sacré. Pourtant Clara, elle, a souffert, souffert du départ de la personne qu'elle aimait, souffert pendant deux longues années pour tenter d'oublier que son cœur avait été bafoué. Il y a des femmes qui inspirent le respect de par leur attitude, leur générosité, leur beauté et leur intelligence : Clara est une de celles-ci. Pourtant Charles lui n'a pas été convenable avec elle. Charles, c'est l'homme dont elle s'est éprise, l'homme parfait selon elle, l'homme de sa vie même si son entourage ne partageaient pas son avis, l'homme qui l'a finalement conduite jusqu'ici. Comme toute jeune femme passionnée Clara dépensait son amour sans compter, Charles le lui a toujours rendu jusqu'au jour où il mit fin à quatre ans de relation, quatre années d'un amour ardent et insatiable. Une relation magnifique, presque magique, incroyable en tout cas. De leur rencontre il ne reste aujourd'hui qu'une jeune femme brisée, une femme qui tremble sur le béton armé et qui a remplacé celle en qui on voyait un avenir prometteur, une vie longue et couronnée de succès. Clara n'a pas tellement changé, elle a toujours cette beauté, son bon sens, sa grandeur d'âme, pourtant elle a traversé beaucoup de choses, son amour perdu l'a conduit a bien des d'autres pertes. Dans ce commissariat elle se rend compte, elle regarde son parcours depuis qu'elle a vu Charles pour la première fois. Ma rencontre avec Charles s'est déroulé comme beaucoup d'autres : un dîner d'affaire, ce visage qui m'intrigue, quelques mots échangés et puis une amitié qui commence... Notre relation a commencé de façon tout à fait platonique, par cette simple amitié : moi prête pour m'engager durablement avec un homme malgré mon jeune âge, lui qui ne paraissait chercher qu'une fille de plus pour compléter son tableau de chasse. Nous paraissions donc en totale opposition du point de vue de l'avenir de nos relations futures, c'est pour cela que nous décidâmes de rester de simple amis. Et puis, et puis une relation platonique se doit d'être plus tonique que plate alors, alors à force nous sommes tombés amoureux. Nous nous y sommes tout d'abord refusé : moi par méfiance, lui apeuré par ses propres sentiments. Le désir que nous éprouvions l'un envers l'autre a été plus fort, trop puissant pour notre résolution, notre pacte d'amitié. La souffrance de se voir aussi proche sans pouvoir aller plus loin alors que nous savions très bien l'un comme l'autre que notre souhait le plus cher était de pouvoir nous toucher, nous embrasser, nous aimer ! Quand la passion l'emporte rien ne peut lui résister, pas même la peur d'une femme ou bien celle d'un homme. Et quelle peur ? Nous n'avions plus aucune peur, pour moi il s'agissait bien d'une relation stable et certainement durable, je ne doutais plus, j'étais sûre de moi et de lui. J'avais trouvé le bon et j'osais le crier au monde entier, moi d'habitude si pudique et si discrète ! Je me nourrissais de lui, il était ma raison de vivre, mon oxygène. Pour la première fois de ma vie, je me lançais dans une relation censée qui aboutirai à quelque chose, pour la première fois je me sentais réellement amoureuse, j'étais même plus que ça : passionnée, folle, dingue ! oui, prête à tout juste pour lui. Mais il était ma moitié, il faisait parti de moi. Avec lui ma vie semblait changé du tout au tout, elle avait trouvé son sens, son but. Je nageais en plein bonheur dans ces bras où je me sentais protéger, en sécurité, apaisé, loin de tout dans un paradis réel que je devrais contenter après sa fuite par des paradis artificiels. Charles, tu étais mon rayon de soleil, l'être dont j'avais toujours rêvé, l'amant attentionné que je recherchais. Je me réveille, tu n'es plus à côté de moi. Je sens encore la chaleur de ton corps sous nos draps mais toi tu n'es déjà plus là. Je me lève avec ce mauvais pressentiment et ce goût amer, cette idée qui m'obsède souvent : "il va me quitter..." mais je sais que comme toujours tu es simplement aller prendre ton café et que tu me diras "mais non, on ne séparera jamais...". Pourtant ce matin, je ne sais pas pourquoi, l'angoisse est plus forte que tout cela, plus forte que ces souvenirs dans lesquels tu me rassurais. L'appartement est calme, de ce calme assourdissant que je n'ai su supporter durant toutes ces années passées à tes côtés, ce calme qui laissait présagé bien des ennuis dont nous n'avions pas besoin. Comme toujours j'essaye de ne pas paraître trop tourmentée car à chaque fois il se moquait de moi celui-là ! et je ne veux plus qu'il rit comme ça, comme si c'était drôle d'imaginer qu'il me quitte, comme si pour lui s'était un jeu ! Mais moi je ne ris pas. Après si avec lui pour lui montrer que je suis rassurée mais en réalité je ne le serais jamais, je le serais le jour où il me quittera ce que je n'espère pas. Pourtant ce matin, il fait gris, ce matin tu n'es plus dans notre lit... |
Extrait du site https://www.france-jeunes.net |
Tous droits réservés |