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L'histoire d'une amitié brisée par le nazisme...


C'est le récit de deux hommes :
- Max EISENSTEIN, 40 ans, américain-juif, célibataire, très attaché à sa soeur Griselle, marcahnd de tableaux, réside à San Francisco (Californie, Etats-Unis)
- Martin SCHULSE, 40 ans, allemand, marié à Elsa et père de trois garçons (Heinrich, Karl et Wolfang), marchand de tableaux, réside dans un petit château de Munich (Bavière, Allemagne)
Une galerie d'art, très prospère à San Francisco relie les deux hommes, soudés par une tendre et forte amitié.
C'est lorsque Martin décide de rentrer en Allemagne qu'une correspondnce s'engage entre lui et Max. Du 12 novembre 1932 au 18 mars 1934 les deux amis s'écrivent. Alors que Max parle de sa solitude, Martin raconte sa nouvelle vie en Allemagne.
Leur amitié semble être profonde et sans faille. Pourtant au fil des lettres, Martin devient de plus en plus froid et distant.
Tout commence le jour où il évoque Hitler. Pris dans l'engrenage du nazisme, Martin sombre et devient antisémite. Rapidement, il met fin à son amitié avec Max. Il veut seulement entretenir les affaires.
Max ne comprend pas, s'interroge. Il ne croit pas à la métamorphose de Martin et pense qu'il va changer, mais il se trompe.
Il va alors entraîner son ami de toujours dans un piège mortel...


Quelques extraits :

- "Mon cher Martin,
Te voilà de retour en Allemagne. Comme je t'envie... Je n'ai pas revu ce pays depuis mes années d'étudiant (...) Mon cher Martin laisse moi t'étreindre de nouveau par la pensée et transmets mes souvenirs les plus affectueux à Elsa et aux garçons.
Ton fidèle Max. "
- "Max, mon cher vieux compagnon,
Merci de la promptitude avec laquelle tu m'as envoyé les comptes et le chèque (...) Elsa me demande de te faire ses amitiés et Heinrich brûle de dire Hello à son oncle Max. Nous ne t'oublions pas, petit Max.
De tout coeur avec toi.
Martin. "
- "Cher vieux Max,
Tu as certainement entendu parler de ce qui se passe ici, et je suppose que cela t'intéresse de savoir comment nous vivons les évènements de l'intérieur. Franchment, Max, je crois qu'à nombre d'égard Hitler est bon pour l'Allemagne"
- "Cher Max,
Comme tu peux le constater, je técris sur le papier à lettres de ma banque (...) Je regrette qu'on doive mettre ainsi fin à notre correspondance, max. Il n'est pas exclu que nous nous retrouvions un jour, sur un terrain où nous pourrons développer une meilleure compréhension mutuelle.
Cordialement.
Martin Schulse. "
- "Cher Max,
Heil Hitler ! (...) Je ne tolérai plus d'être associé d'une manière ou d'une autre avec cette race.
Martin. "

Inspiré par des lettres réelles, Kressman Taylor est l'auteur d'un véritable chef d'oeuvre. Bouleversant, ce roman épistolaire témoigne avec sobriété de la montée du nazisme.
Les lettres courtes de Martin et Max font de cette nouvelle une histoire étonnante et offres une lecture active.
Passionante, le récit de ces deux hommes nous plonge directement dans l'antisémitisme.
Cette oeuvre engagée témoigne du danger de ce qui se passait à l'époque.
Accessible à tous elle nous permet de mieux comprendre cette période d'horreur.
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Publié le 16 juin 2003
Modifié le 16 juin 2003
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